60 – Lac Atitlan, Guatemala

Du 1 au 5 mars

Malgré la fatigue d’Acatenango, nous avons décidé d’aller au lac Atitlan. Hélas, notre GPS nous a indiqué une route inadéquate en camping-car. Après quelques kilomètres de descente de montagne, nous trouvons un endroit où faire demi-tour ! Damien freine et voit de la fumée sortir du véhicule; il sort rapidement et voit les 4 freins entourés de fumée blanche dense… Il court chercher l’extincteur, Irina réveille les enfants en urgence et les fait sortir du véhicule. Nous attendons 15 minutes à l’extérieur, Damien fait le trafic, aucun feu ne se déclare :-).

C’est reparti pour le lac Atitlan. Il nous reste 3 heures de route, dont la majorité dans la nuit. En plus, la dernière descente pour rejoindre la ville de Panajachel au bord du lac Atitlan est notoirement longue et abrupte. Nous la descendons à 10 km/h en vitesse 1 pour éviter de brûler les freins. Nous nous couchons tôt après une si longue journée, sauf Damien qui part au club voisin avec David, une bière est bien méritée :-).

Samedi 2 mars, Panajachel
Le lac Atitlan est souvent décrit comme un des plus beaux endroits au monde départ sa configuration entouré par plusieurs volcans.

Nous passons la journée à nous remettre de ces 2 derniers jours. Au programme : petite balade de Panajachel, lessive, courses, et organisation du lendemain. La lessive fait au moins 30 kg avec tout ce que nous avions avec nous sur l’Acatenango et qui est maintenant pleins de poussière : vêtements, chaussures, sacs à dos… Donc nous demandons un tuk-tuk. Pendant ce temps, les enfants restent à la piscine avec les enfants de David et Claire et Maëlys, la fille de Pascal et Vanessa. C’est endroit est vraiment magnifique. Il a tout ce qu’il faut : piscine, eau, électricité, internet, et une super vue du lac. C’est comme si c’était trop beau pour être vrai !

Le seul problème de cet endroit est que le management y est très rigide : les enfants se font même virer de la piscine !

C’est dommage, parce que c’est vraiment un endroit très joli. Parmi la flore, il y a des bananiers et des avocatiers.

Dimanche 3 mars, Chichicastenango
Un « collectivo » (minibus) vient nous chercher au camping pour aller au marché de Chichicastenango. En route nous avons le panorama d’un “quartier éternel” avec ses blocs colorés. 🙂

Chichicastenango est le marché le plus réputé du Guatemala, avec de nombreux produits mayas. Quelles couleurs et quelle ambiance !

L’oppression de l’adulte sur l’enfant, c’est bien triste à voir :

Nous visitons également les églises, où les locaux y pratiquent tant des prières chamaniques que chrétiennes… c’est la première fois qu’on voit des bougies au milieu de l’église.

Lundi 4 mars, San Pedro
David organise la visite d’une plantation de café de l’autre côté du lac Atitlan. Nous prenons donc le bateau pour San Pedro.

Nous partons ensuite à l’arrière d’un 4×4 pour San Juan, puis en cheval pour traverser la plantation.

Le fils du propriétaire de la plantation nous explique en chemin que les caféiers ont besoin d’ombres, souvent sous des avocatiers.

Nous apprenons qu’il y a 2 types d’arbre à café : le robusta, cultivé jusqu’à 600m d’altitude, est plus compact et plus… robuste :-), et l’arabica, cultivé entre 600m et 2000m d’altitude, qui contient moins de caféine que d’autres cafés, comme le robusta, mais c’est le café le plus consommé au monde. Nous visitons ensuite l’unité de transformation du café frais en café séché. Nous finissons enfin par une dégustation dans le « café » du coin où se passe la torréfaction.

La récolte d’arabica se fait en automne et un arbre à arabica produit environ 2,5 kg de graines. Alors que les cerises les moins bonnes sont utilisées pour faire du café solubles, les cerises rouges, meilleures en goût, sont vendues comme café de qualité.

Ensuite, les cerises sont mises dans des tubes plein d’eau avant d’être mises dans une machine qui sépare la pulpe des grains de café. Les grains deviennent blancs et sont séparés entre les grains de bonne qualité et les grains de moins bonne qualité.

Les grains de qualité coulent et sont misent dans des bacs de fermentations pendant 36 heures. Les bacs sont ensuite remplis d’eau pour laver les grains avant l’étape du séchage au soleil sur de grandes étendues planes de béton. 

Pendant environ trois semaines ils finissent par se solidifier, les cerises sont régulièrement brassées avec un râteau en bois. 

Ensuite, les grains sont décortiqués pour enlever le reste de pulpe et mis en sac  prêts à être torréfiés. Ce sont ces grains qui sont vendus aux brûleries.

La machine à torréfier le café :

Le processus du café, de la fleur au café moulu :

     

La dégustation :

Une journée tant instructive que distractive pour les enfants !

Mardi 5 mars, Santiago
Nous décidons d’aller à Santiago de Atitlan pour découvrir ce village au bord du lac Atitlan. Panajachel, où nous dormons, est agréable ; on nous promet toutefois un village plus authentique à Santiago. Nous prenons un bateau public, la traversée du lac dure 30 minutes. Nous sommes accompagnés de Claire, David et leurs enfants. Après l’arrivée à quai de notre bateau, nous démarrons la montée de la rue principale de Santiago.

Les habitants sont très sympathiques. Nous nous arrêtons dans de nombreux magasins mayas vendant des vêtements, chaussures, sculptures, etc. Au déjeuner, nous prenons le plat traditionnel local : un poisson grillé accompagné de riz. Le poisson est frais et vient du lac, ce qui n’est qu’à moitié rassurant étant donné le niveau de pollution du lac…

Damien entend parler d’un saint local qui mérite le détour : Maximón. Une chapelle lui est réservée chez un habitant du village et il se déplace de maison en maison périodiquement. Le “Saint”, une statue en bois qui date apparemment de l’invasion des conquistadors, est constamment alimenté en cigarettes qui se consument seules; de l’alcool est également donné à Maximón. Il semble que Maximón était un homme à femme qui a été ensuite divinisé. Il est aussi dit que c’est l’adaptation de Saint Simon dans la civilisation Maya. C’est en tout cas un personnage bien curieux. Une chose est sûre, une offrande est nécessaire pour passer le voir, et l’offrande est plus élevée pour être autorisé à prendre des photos !

Le soir, nous retournons au Panajachel. Considéré par certains comme le plus beau lac au monde, le lac Atitlan est certainement par la richesse des cultures indigènes qui le bordent, une foule de communautés pratiquant les rites anciens et véhiculant à ce jour des traditions immémoriales. 

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