Du 24 février au 1er mars
Nous prenons la route du biotope du Quetzal vers Antigua. Nous traversons Guatemala City ; nous en retenons une ville grise et pleine de bouchons. La conduite y est agressive, comme dans la grande majorité des capitales. Par opposition, Antigua semble charmante, avec ses rues pavées, ses bâtiments multicolores, le tout entouré de volcans. Nous nous garons dans le parking du poste de police. C’est très pratique (à 10 min à pied du centre-ville) et très sécurisé :-). Mais l’inconvénient, c’est qu’il y a beaucoup de poussière par terre dans le parking.
Des rues pavées bordées d’immeubles coloniaux aux couleurs vives, de ruines du XVIe siècle et entourées de volcans… Peu de villes d’Amérique latine peuvent égaler Antigua au Guatemala.
Le lendemain, Damien se lève tôt pour aller chez un dermatologue proche du poste de police. Il est diagnostiqué avec un staphylocoque au pied gauche et n’a pas le droit à trop d’efforts, surtout pas de montées de volcans. Mais pourquoi est-on venu à Antiqua alors ? La journée est consacrée à un peu d’école. Nous passons la soirée dans la ville, avec Claire, David et leurs enfants, ainsi que Ricke, Tim et leur bébé.
Comme dans tous le Guatemala, les bus d’occasion américains ont été redécorés de façon ostentatoire :
Mardi 26 février
La journée est consacrée à l’école. Les Pavamae nous ont rejoint au poste de police et nous décidons de monter l’Acatenango ensemble.
Nous nous baladons dans Antigua. Hélas les agences de tourisme refusent Emma pour l’ascension de l’Acatenango : il fait trop froid en haut et l’altitude est trop élevée. Nous contactons un guide recommandé sur iOverlander : Catalino . Il passe nous voir au poste de police : il ne voit aucun inconvénient à ce qu’Emma vienne ! Nous sommes très contents et un peu inquiets à la fois : même si Catalino est très gentil, il ressemble plus à un paysan guatémaltèque qu’à un guide de montagne chevronné. Voici Catalino dans la cuisine de sa cour :
Mercredi 27 février
Nous préparons la montée de l’Acatenango : achat des bouteilles d’eau et des sucres. Nous arrivons chez Catalino en fin d’après-midi.
Nous passons la soirée avec Catalino et sa famille. Les enfants dessinent tous ensemble puis nous partageons un repas typique guatémaltèque.
La belle-sœur de Catalino nous montre comment les enfants en bas âge sont attachés au dos de leurs mères, leurs permettant de se déplacer et de faire les tâches ménagères sans contraintes.
Nous nous couchons avec l’appréhension de l’ascension du lendemain.
Jeudi 28 février
L’ascension :
Nous partons vers 9h30 de chez Catalino en 4×4, avec Vanessa, Pascal et leur fille Maelis.
Nous avons dormis à 1800 mètres d’altitude la nuit dernière chez Catalino, c’est un début d’acclimatation. 20 minutes plus tard, nous démarrons l’ascension de l’Acatenango à pieds, à 2100 mètres d’altitude. Il nous reste 1500 mètres de dénivelé à monter pour atteindre le campement !
Nous décidons d’aller le plus lentement possible : cela nous fera rester moins longtemps en haut et minimisera le risque de mal aigu des montagnes, surtout pour Emma. Il y a beaucoup de nuages, la visibilité est faible et nous avons peur de faire tout cela pour ne rien voir au final.
L’ascension n’est pas très technique, mais physique. Irina et William partagent le cheval, quand un est à pied, l’autre monte à cheval. Le cheval s’appelle Golondrina’ l’« Hirondelle ». Irina est très fière, car elle a réussi à allaiter Emma sur le cheval.
Néanmoins, Irina s’écroule juste avant d’arriver au campement où le dénivelé est très important ; même William n’est plus autorisé à monter sur le cheval. Amélie monte à pied sans aucun problème jusqu’au campement, où nous arrivons finalement tous.
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire d’Emma. Elle a 4 mois et elle arrive à Acatenango, le troisième plus haut sommet du Guatemala. Elle est la plus jeune touriste à monter un volcan à cette altitude !
Et là, les nuages se découvrent progressivement pour laisser place à un spectacle grandiose ! El Fuego est devant nous, à seulement 2 km, il explose plusieurs fois par heure et projette des roches et de la poussière.
Nous pouvons distinguer la fumée des explosions du Fuego des nuages, mais nous ne pouvons pas le voir.
Puis vient la nuit et c’est un autre spectacle de bruits et de lumières : les roches sont brûlantes, rouges, elles dévalent les flancs d’El Fuego. Heureusement, les nuages commencent à se disperser et nous pouvons donc profiter d’El Fuego dans toute sa splendeur ! Nous restons plusieurs heures à admirer et à écouter le spectacle.
Nos guides préparent le dîner puis nous allons nous coucher. La nuit sera courte.
Vendredi 1et mars
Irina n’a que très peu dormi : il fait très froid dans la tente (nous sommes à 3600 mètres d’altitude !) et Irina doit allaiter Emma. En plus, El Fuego explose régulièrement, bruyamment et la poussière des explosions tombe sur notre tente. Au début, nous croyons que c’est de la pluie !
La poussière sur notre tente au matin :
Damien étant le seul motivé pour l’ultime ascension de l’Acatenango, il décide De ne pas y aller et de rester avec tout le monde. Cela lui évite de devoir se lever à 4h00. Nous nous réveillons à 6h00 pour admirer l’El Fuego au réveil : quel spectacle à nouveau !!!
Un autre volcan, l’Agua :
William apprécie son chocolat chaud :
Nous descendons ensuite lentement. Cela glisse beaucoup et il y a énormément de poussière. Irina se foule le poignet et peut difficilement porter Emma, il ne lui est plus possible de remonter sur le cheval :-(. Nous arrivons en début d’après-midi. Repas rapide, petite douche, et c’est parti pour le lac Atitlan !