9-13 novembre
Après quatre mois aux États-Unis, nous avons hâte de continuer notre périple vers le Mexique. En outre, nous sommes pressés par la visa ESTA de Damien qui expire le 18 novembre. Mais nous n’avons pas encore tous les papiers d’Emma : nous avons son certificat de naissance, il nous reste son passeport à recevoir, normalement entre le 15 et le 16 novembre. Que pouvons-nous donc faire ce dernier week-end aux États-Unis ?
Damien insiste pour aller à Joshua Tree National Park, mais Irina n’a pas trop envi car c’est assez loin de Los Angeles. En plus, c’est un long week-end en Californie (le week-end du “jour du vétéran”), donc il y aura du trafic. Irina préfèrerait aller à San Diego. Dans tous les cas, nous ne pouvons pas rester à Los Angeles à cause des incendies. Avant de partir pour San Diego, nous nous arrêtons chez nos amis Cristi et Cosmina, pour aller chercher du courrier. Quand nous y arriverons, ils nous disent qu’ils sont prêts de partir pour Joshua Tree National Park ! Et c’est comme ça que Damien a gagné. Nous décidons d’y aller nous aussi.
Nous partons vers 3 heures de l’après-midi et nous y arrivons à 8 heures du soir. A 4h30 il fait déjà nuit, donc nous n’avons presque rien vu sur la route, hormis des bouchons sur des dizaines de kilomètres.
Nous découvrons le parc le lendemain matin. Joshua Tree est un lieu magique ; nous en avions entendu parlé, mais sur place, nous le sentons vraiment. Deux écosystèmes désertiques distincts, le Mojave et le Colorado, se rejoignent dans le parc national de Joshua Tree.
Comme Sequoia National Park, le parc a prit le nom d’un arbre, le Joshua.
Un arbre “Joshua”
Comme les autres plantes du désert, l’arbre Joshua a des feuilles épineuses, cireuses, qui exposent peu de surface et conservent efficacement l’humidité. Il peut atteindre plus de 12 m de haut. Il porte ce nom car il ressemble à Joshua, dans la bible, les bras levés vers le ciel.
On pensait savoir ce qu’était un désert après avoir visité la Vallée de la Mort. Mais le désert a beaucoup à nous apprendre sur les merveilles de l’adaptation. Le soleil implacable, le peu d’eau et les températures estivales supérieures à 38°C peuvent constituer un monde déroutant pour ses habitants. Pourtant, des centaines d’espèces conservent l’humidité et combattent la chaleur de manière fascinante.
Prickly Pear Cactus:
Cholla Cactus:
Barrel Cactus:
Ocotillo:
L’Ocotillo est normalement spécifique du désert du Colorado. Ce n’est pas un cactus, malgré ses branches épineuses, mais un arbre. L’Ocotillo peut faire pousser de nouvelles feuilles quelques jours après la pluie et s’en débarrasser quelques semaines plus tard pour conserver une eau précieuse. En l’absence de feuilles, les branches vertes sont capables de photosynthèse – convertir l’énergie lumineuse en énergie alimentaire – jusqu’à la prochaine sécheresse ; puis les feuilles deviennent rouges ou brunes et tombent.
Le Yucca de Mojave :
Cette variété fascinante de plantes et d’animaux s’installent dans un pays sculpté par les vents violents et les torrents occasionnels. Un ciel nocturne sombre, une histoire culturelle riche et des caractéristiques géologiques surréalistes ajoutent au charme de ce vaste désert du sud de la Californie.
Qui a empilé ces rochers?
Les routes et les sentiers nous mènent à travers un enchevêtrement de blocs empilés où nous utilisons notre imagination pour voir des formes improbables. Les piles de roches ont commencé sous terre en raison de l’activité volcanique. A mesure que le granite se refroidissait et se cristallisait sous terre, des fissures se formaient horizontalement et verticalement. Le granite a continué à monter, puis est entré en contact avec les eaux souterraines. Finalement, le sol à la surface s’est érodé laissant des tas de monzogranites dispersés à travers le pays comme des piles négligentes de jouets.
Oasis :
On se retrouve dans l’une des oasis du parc, c’est-à-dire au sommet d’une fissure dans la croûte terrestre. Des failles géologiques sillonnent la zone du parc ; lorsque les eaux souterraines atteignent une faille, elles remontent à la surface et créent les conditions propices à une oasis.
California Fan-Palm tree:
Le palmier du désert pousse jusqu’à 23 mètres de haut. Ses feuilles sont en forme d’éventail et pliées en accordéon.
Le soir, Cristi et Damien nous préparent un barbecue, pendant que les filles et les enfants restent à l’intérieur. Il fait vraiment froid dans le désert en soirée. Cristi s’est occupé de nous et a acheté beaucoup de nourriture.
L’Integratron
Le lendemain, Cristi nous emmène à l’Integratron. Nous n’en n’avions jamais entendu parlé. Il nous dit que c’est un bain sonore. Mais que cela veut-il dire ? Nous y allons pour découvrir, mais nous ne sommes pas sûrs de pouvoir l’expérimenter, car c’est très populaire et réservé des mois à l’avance. Mais il y a par chance des places libres. Les filles prennent des billets pour elles, les garçons restent à l’extérieur avec les enfants.
L’Integratron est une structure conçue par l’ufologue George Van Tassel. Tassel a affirmé que l’Integratron était capable de rajeunissement, d’anti-gravité et de voyages dans le temps. Il a construit la structure à Landers (à 32 km du parc Joshua Tree) en suivant apparemment les instructions fournies par des extraterrestres de la planète Vénus.
La théorie : c’est une expérience sonore inoubliable pour ceux qui recherchent une relaxation profonde, le rajeunissement et l’introspection. Tous les bains sonores sont des séances de guérison sonique de 60 minutes, composées de 25 minutes de musique de bols de cristal joués en direct et du reste de l’heure pour intégrer le son et se détendre dans la pièce sonore en écoutant de la musique enregistrée. Chaque bol de cristal représente une note musicale.
(En anglais, Do, Re, Mi … c’est A, B, C …)
La pratique : c’est la première fois pour Irina qu’elle est sans Emma pendant plus d’une heure. Comme elle était allongée, elle s’endort tout de suite ! Et elle s’est bien reposée ! Emma aussi, dans les bras de son papa :-). Donc l’expérience sonore inoubliable n’est pas pour les mamans de nouveaux nés. 🙂
Cristi et Cosmina rentrent chez eux lundi, le 12 novembre. Le 13 novembre nous décidons de rentrer aussi à Los Angeles. Nous arrêtons pour faire les magasins dans une réserve indienne à Morongo, quand le téléphone sonne. C’est Cristi qui nous annonce que le passeport d’Emma est arrivé. Quelle merveilleuse surprise !
Mexique, nous voilà, on traverse la frontière le samedi 17 novembre !